8.913.000 euros, c'est à ce prix que fut adjugé un flacon de parfum, vide de surcroît, lors de la ventes aux enchères de la collection Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé en février 2009. Un flacon très spécial, on s'en doute...
L'histoire commence en 1914 alors que le parfumeur Henri Rigaud devient pleinement propriétaire de la maison Rigaud créée par son père Jean-Baptiste dans les années 1850. Pour célébrer cet événement, la marque parisienne lance le parfum « Un air embaumé ». Ce parfum, un féminin floral oriental, est proposé dans un flacon Lalique enchâssé dans un curieux coffret en forme de cercueil. « Un air embaumé » rencontre un franc succès et devient le best-seller de la marque, il était encore en production à la fin des années 1960. La maison Rigaud existe toujours à l'heure actuelle, mais elle est désormais spécialisée dans les bougies parfumées et des parfums d'ambiance.
C'est un flacon de cet « Air embaumé » qui connaîtra un fabuleux destin en croisant la route de Marcel Duchamp. Le franco-américain, qui fait parti de ces artistes qui ont bousculé l'art dans sa conception même, se serait procuré un flacon lors d'un passage à Paris en 1919.
C'est donc cette œuvre de Marcel Duchamp qui entra dans la collection Saint Laurent et Bergé en 1990 et qui en sorti en février 2009.
D'après des indications trouvées sur un forum, voici une description de « Un air embaumé » de Rigaud :
Tête : notes herbacées, amères, sucrées ;
Coeur : bouquet floral, notes poudrées crémeuses amandées ;
Fond : musc animal, ambre chaud.
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